19/01/2015

[Expresso] Critique

Pour aussi dramatique qu'elle soit, toute situation de crise porte en elle les germes d'un nouveau commencement. C'est ce que tentent d'engager nombre d'intellectuels, journalistes, dessinateurs, politiques, enseignant et autres artisans de la démocratie de puis la tragique circonstance du 7 janvier dernier et les événements non plus réjouissant qui ont suivit. A partir du l'élan démocratique, est-il une raison de se réjouir ? Non, mais d'espérer oui. Car il est possible de lire dans la presse, aux côtés des commentaires, des propositions pour un mieux vivre ensemble.

[La liberté d'expression ne peut s'exonérer d'un apprentissage de l'esprit critique. Comme toute chose en ce monde, sans les contraintes qui la révèlent, la liberté devient la pire des servitudes.]

Caricaturer représente un droit démocratique, répond à un besoin d'expression et libère l'attente de ne pas se prendre au sérieux. Et personne ne doit ignorer qu'une tribune médiatique incarne aussi un pouvoir même symbolique. Or, le dessin de presse aussi essentiel qu'il soit, ne propose rien pour contre-carrer ce qu'il dénonce. Il incombe par conséquent aux acteurs éducatifs, légitime et auto-proclamés, d'agir pour animer la dynamique citoyenne avec pour programme : Apprendre à critiquer. La nature ayant horreur de vide, il serait irresponsable de déconstruire des représentations sociales sans développer de nouvelles connaissances du réel. Autre défi que relèvent assez promptement trois figures intellectuelles dans la presse ce week-end.

Barbara CASSIN, professeure de philosophie défend l'idée selon laquelle il faut mettre les élèves au contact des textes qui marquent une autorité intellectuelle et historique. Qu'il s'agisse de pamphlet de Voltaire ou de témoignage de Gandhi. 

Bruno FRAPPA, ex-directeur de La Croix plaide pour un examen de conscience dans l'exercice journalistique. Il ne s'agit pas pour lui de dire que les journalistes n'ont pas d'éthique, mais possède une responsabilité dans la diffusion d'informations

Mireille DELAMS-MARTHY, juriste, invite à distinguer les idées qui choquent des incitations à la haine.

Tous trois développent en substance la conviction selon laquelle, il apparaît difficile pour une société, de progresser en laissant à d'autres le soin de l'éducation. On ne souffre jamais de se poser les bonnes questions. 





1 commentaire:

  1. "Tous trois développent en substance la conviction selon laquelle, il apparaît difficile pour une société, de progresser en laissant à d'autres le soin de l'éducation".
    => dans cette phrase, à qui fait référence le "d'autres". Merci d'avance de ta précision (petit commentaire également relatif à l'ergonomie du site : ce serait un vrai plus que les articles soient signés en fin d'article...)

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