13/10/2014

[Expertise] Emploi : l'audace et l'activité

Il n'est pas illégitime de s'émouvoir des propos du ministre du travail quant à sa volonté de renforcer les contrôles des demandeurs d'emploi dans la conjoncture défavorable à l'activité. Mais de polémiquer si. La situation d'urgence que connaissent les chômeurs en fin de droit ainsi que le phénomène de paupérisation de ceux qui se retrouvent au chômage forcent le respect et imposent d'agir de manière constructive. Volontarisme qui, dans ce cas, se fait plus rare et moins pro-actif. Quel discours tenir pour susciter la motivation quand la morosité et le durcissement l'emportent ?

La conjoncture socio-économique que nous connaissons ne fait pas dans la demie mesure et les solutions prêtes à l'emploi plus recettes. Pour ceux qui occupent un emploi comme pour ceux qui en recherchent un, il importe de pouvoir manier deux leviers complémentaires. D'une part un savoir-être et d'autre part un savoir-faire. Autrement dit, pour rester dans la compétition qu'impose la situation tendue, il importe, à défaut d'influer sur le cours des choses, d'agir à travers son  comportement comme son expertise.
L'activité est une source d'accomplissement.
Il est un principe en économie qui veut que toute activité, quelle qu'elle soit génère un cercle vertueux qui se déploie. Sans doute, ce facteur est autant psychologique que factuel. Pour autant il peut constituer une véritable ressource pour celui qui cherche à développer son activité.
L'expérience s'accumule avec le travail, l'efficacité s'acquière par l'habitude. L'audace est le révélateur de notre ressource intérieure.  C'est l'expression même du désir d'entreprendre. Ce sentiment ne rompt pas avec la sage lucidité mais rend possible, le temps d'une circonstance donnée, l'activité que l'on est chargé de conduire. Qu'il s'agisse d'une projet professionnel ou d'un entretien de recrutement. Toutes deux des circonstances qui requièrent une mobilisation de soi-même.

Nous avons traditionnellement tendance à opposer l'audace et le travail. La première serait une manière de s'imposer quand on ne dispose pas de l'expérience ou des savoirs suffisants pour passer par le système normatif. Elle permet alors de déjouer le cadre. Pis, celle-ci révélerait chez celui qui en use d'une forme d'inconscience qualifiable alors d'amateurisme. Dans le même temps, le travail, quant à lui, suit les étapes d'un cheminement construit et mène marche après marche à l'indispensable expérience professionnelle. Et s'il fallait justement privilégier les deux. Le travail comme socle du savoir-faire et l'audace comme moteur de l'initiative. Serait-ce conventionnelle comme méthode ?

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