01/09/2014

[Médito] Ici et maintenant

Entre l'illusoire fuite en avant et l'impossible retour en arrière, il devient nécessaire de vivre au présent, temps du pragmatisme et de la lucidité. Et si la rentrée se révélait une occasion pour tenter le lâcher prise ? C'est à dire échelonner les objectifs de moyens et de résultats selon une graduation réaliste.

Paris, août 2012

A la différence du début de l'année civile, qui témoigne des résolutions d'ordre général à suivre, la rentrée de septembre s'illustre par des objectifs précis à mettre en oeuvre. Renouveau pour les uns - en particulier les acteurs de l'éducation et du milieu associatif - poursuite pour les autres, ce moment s'inscrit pour chacun dans une continuité qu'il peut être utile de remettre en cause. 

S'il importe d'être attentif aux opportunités tant il est vrai que le plat de la chance ne passe que rarement deux fois consécutives, la volonté inconsidérée de maîtriser les choses ne rendent pas plus la vue qu'elle n'apporte la concentration nécessaire. Dans la vie personnelle comme professionnelle, le lâcher prise donne à voir les événements sous un angle nouveau, parfois propice à des réactions plus spontanées qu'instinctives. Et si la rentrée se révélait une formidable opportunité pour tenter de transformer l'objectif de résultat en un objectif de moyen ? Une manière de se donner la possibilité d'entreprendre autrement son activité.

[Dans le récit comme dans la vie, le présent est le temps de l'action. 
C'est ainsi que l'on s'engage et que l'on rapporte les faits]
                                 
Considérer qu'à l'impossible nul n'est tenu  n'exclut pas une démarche volontariste mais défend l'idée qu'il faut adapter ses efforts à la mesure du contexte tout en créant les conditions d'un environnement favorable à l'émergence d'opportunités. Il faut se tenir prêt à accueillir ce qui vient  et le cultiver tel un capital pour l'avenir. A la différence du célèbre carpe-diem qui ne se soucie pas d'autre chose que de l'événement quotidien, dans le présent de l'action, ce que je fais aujourd'hui est une base pour demain. 
Lâcher prise ne signifie en aucun cas arrêter d'agir ni même diminuer l'amplitude de son activité mais implique seulement de conduire autrement ses actes selon une organisation adaptée à son propre équilibre. Cette posture permet en outre d'être plus efficace et d'éviter l'épuisement nerveux. Il s'agit par conséquent de réorienter ses efforts sur ce qui est modifiable en lâchant littéralement l'irrémédiable. Cela revient à envisager son volontarisme au-delà de ce qui est vain, en tenant compte des contraintes afin d'inscrire celui-ci dans une logique d'efficience. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

C'est à vous !