Plusieurs pays membres de l'union européenne s'opposent au maintien des budgets européens qui permettent de financer les repas gratuits de plus de 13 millions de personnes. La réduction draconienne d'un programme européen d'aide alimentaire aux pauvres serait donc envisagée. Un soutien financier dont bénéficie entre autres les restos du coeur en France et bien d'autres de leurs homologues en Europe.
Cette décision, si elle voit le jour serait un nouveau coup de semonce contre la perspective européenne. Pour au moins deux raisons.
La première est des plus pragmatiques. Se nourrir est vital. Et pour qui ne dispose ni de logement, ni d'accès à la santé, l'aide alimentaire est le plus souvent le dernier recours comme le besoin premier. A l'heure ou, à travers des directives très précises, l'Europe impose aux états membres une rigueur implacable dont les premiers à en connaître les conséquences sont les plus vulnérables, elle ne peut ni ne doit, par la même occasion leur faire vivre une double peine en les privant d'une aide vitale.
La seconde raison est d'ordre symbolique et par conséquent éminemment politique. A travers cette aide, l'Europe montre sa préoccupation sociale et témoigne de l'intérêt de la solidarité envers les peuples. Il s'agit d'une manière de "faire société" au sein d'une union où le refrain le plus réccurent sonne souvent les réflexes indentitaires.
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