23/06/2011

Activités

L’idée d’obliger les bénéficiaires de minima sociaux à occuper une activité comme contrepartie des indemnités qu’ils perçoivent n’en finit pas de faire parler. Elle se répand dans le débat démocratique comme une trainée de poudre…aux yeux.
Lancée comme des cheveux dans la soupe, cette idée apparaît au premier abord comme un peu farfelue, puis contradictoire et enfin contre productive. Farfelue parce que sur le principe général, il est évident que ceux qui perçoivent des indemnités fautes de gagner des revenus suffisants recherchent déjà une activité. Aussi l’idée même de les y obliger - c’est-à-dire de leur proposer une activité- est étrange. Contradictoire aussi car les minimas sociaux sont un droit que l’on acquière sous la forme d’une cotisation. Remettre en cause ce droit revient à modifier considérablement le fonctionnement de notre modèle social.
Contreproductive enfin car indemniser un citoyen au prix d’un engagement de sa part sur une activité revient à minorer la valeur du travail.
Pourtant derrière cette question maladroitement posée, se cache peut-être une idée intéressante. Car après tout, même pour ceux qui sont les plus réfractaires à cette déclaration, l’idée fait son chemin.
Néanmoins, les deux problèmes que posent la manière dont a été exprimé la volonté de proposer une activité aux bénéficiaires de minimas sociaux sont d’une part, la caractère systématique et obligatoire et d’autre part le manque total de connaissance des réalités que recouvrent de telles situations chez ces bénéficiaires.
Si l’idée est d’inciter les citoyens à s’engager dans une activité d’intérêt général en leur proposant un panel de responsabilités dans des secteurs variés pour se voir valorisés dans leurs compétences, alors cette idée semble excellente. Car, en effet, l’inactivité entraîne parfois l’isolement et n’est pas propice à se sortir de telle situation. Dans ce cas en effet, le fait de remplir une activité au contact d’autres personnes permet de conserver un regard positif sur soi-même et une aisance dans la relation avec les autres.
Par conséquent, si un tel dispositif devait voir le jour, il ne faut pas oublier d’envisager l’intérêt que peut y avoir le principal intéressé. Car celui-ci demeure un citoyen et toute proposition allant dans ce sens doit être envisagée.

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