09/04/2011

[Expresso] Sans frontières ?

La remise en cause de l'immigration choisie, la peur de l'autre brandit comme un étendard politicien et tout simplement la question des flux migratoires nous amènent aujourd'hui à nous poser la question des moyens de cette régulaiton que d'aucuns jugent nécessaire.

Dernière exemple en date : la construction d'un mur est envisagée par la Grèce comme une solution pour stopper l'afflux de l'immigration vers le continent européen. Cette partie de l'Europe fait aujourd'hui office de passage principale pour les migrants.
Mesure radicale, cette solution ne semble pas au premier abord correspondre à la culture de notre continent. C'est sans doute la dernière des solutions à envisager dans le trousseau de la dissuasion. Après qu'en son sein le continent de Jean MONNET ait supprimé les frontières, cette mesure d'exception déroute.

Dans son dernier ouvrage, Régis DEBRAY fait pourtant l'éloge de la frontière. Entre le fait d'ériger un mur comme un signe d'entente entre les peuples et la suppression pure et simple des frontières, Régis DEBRAY propose un compromis : la frontière. Il l'a présente comme un passerelle entre les peuples plutôt que comme un porte fermée.
Nous avons la représentation de la frontière comme un obstacle et par conséquent comme une manière de s'isoler de l'autre avance-t-il. Le philosophe, prenant le contre-pieds de cette idée nous montre qu'elle peut être, au contraire, une manière de s'en rapprocher en lieu reconnaissant une existence dans un espace de vie donné.
Quelles formes la frontière peut-elle prendre ?

2 commentaires:

  1. "On est tous à la recherche d'une frontière, une ligne claire entre le rêve et la réalité."

    [ Tahar Ben Jelloun ]

    En réponse, je vous propose aussi de consulter L'article de 20 minutes http://www.20minutes.fr/article/713397/politique-pourquoi-traite-schengen-critique
    relatif à la rencontre entre les chefs d'Etat français et italien, mardi 26 avril, sur la question de la gestion de l'afflux migratoire tunisien dans ces 2 pays, soumis au traité de Schengen.
    Il est certes, intéressant de le lire, mais je trouve encore plus représentatif de la situation le texte en bas de cet article
    "En raison de débordements sur ce type d'articles, la rédaction est contrainte de fermer les commentaires." Totalitarisme ? replis sur soi ? peur des débordements verbaux ? peur de la masse ? peur de la liberté d'expression ?... Si Messieurs Sarkozy et Berlusconi prennent le biais de l'atteinte à la sécurité intérieure pour contourner Schengen et réinstaurer des contrôles aux frontières, rassurons-nous : les médias veillent à sécurisée notre expression sur la question. Il y a des frontières, heu pardon, des limites à ne pas franchir...
    Vive les blogs ! vive le web !

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  2. Je trouve que cet article prend un sens nouveau dans le dossier mensuel "Territoire", il permet d'introduire la définition juridique d'un Etat. En effet, en droit international, l'Etat est constitué de 3 composants : territoire, population, gouvernement. Un morceau de terre, c'est un exil possible, un espoir pour les opprimés, une richesse... quelque chose dont on ne s'aperçoit pas quand tout va bien.

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C'est à vous !