12/11/2010

Prévenir l'exclusion, une priorité de chaque instant

[INTERVIEW] "La crise a fait basculer dans la pauvreté des gens qui ne devraient pas y être" - Société - Nouvelobs.com C'est ce qu'affirme dans un rapport sur la situation de la pauvreté le Secours Catholique. C'est, plus localement, ce que chacun de nous peut observer autour de lui. Soit parce que son entourage se trouve directement concerné par ce problème. Soit par la simple observation de phénomènes sociaux tel que l'augmentation deu nombre de personnes qui font la manche ou encore la diversité des personnes qui s'adonnent à ce type de survie.
Nous sommes confrontés à une problématique grandissante qui met en péril l'équilibre de la cohésion sociale d'une part et disons-le tout de go la vie tout court. C'est risque c'est celui de l'exclusion massive. Face à la paupérisation croissante des situations sociales, prévenir l'exclusion est devenu la priorité non seulement des travailleurs sociaux et surtout de la société toute entière. Le fait de tomber dans l'exclusion est dramatique car avec la perte de répères qui l'accompagne, le chemin pour s'en remettre est extrêment long et complexe. Car l'exclusion sociale diffère de l'exclusion d'un joueur de football de son terrain de jeu. Le sportif exclu de son espace de jeu se ressource auprès de son entourage dans son espace de vie. L'exclu social quant à lui s'en trouve complètement dépourvu et trouve refuge dans des centre d'accueil d'urgence.
L'exclusion, c'est plus largement ce que nous favorisons chaque fois que l'on stigmatise une catégorie de la population au profit d'une autre. A l'inverse, l'insertion c'est permettre une place pour chacun, chacun à sa place pourrait-on dire.
La perte d’emploi, la maladie, la solitude… il y a autant de raison de perdre pieds. Et le chemin pour retrouver une vie « normale » est parfois long et fait d’étapes successives. Plus que cela l’apparition de « travailleur pauvre » montre qu’aujourd’hui l’emploi ne garantie plus la protection minimum de l’individu. L’obtention d’un emploi n’est plus la condition d’un équilibre social. Cela oblige aussi à repenser le processus d’insertion dans le travail social où chaque pallier correspondrait à une étape du processus de l’intégration. En ce sens l'insertion n'est plus une problématique spécifique d'intervention mais elle est beaucoup plus large et rejoint nombre de problématiques complexes dans l'environnement de la personne.

Délicat et passionnant le travail d’insertion n’en est pas moins complexe pour le travailleur social car il rassemble des tas de paramètres et nécessite le plus souvent une intervention au cas par cas. Les problématiques vécues par les personnes sont singulières car elles sont liées à leur histoire de vie.
Si l’accompagnement vers l’insertion diffère en fonction des individus, il existe une base minimum qui constitue dirons-nous le socle indispensable d’une existence sereine. Le logement, la formation, la santé et les mobilités en représentent les 4 piliers.
En cette période de remaniement gouvernemental, même partiel, la piorité doit être faite sur la question sociale et notamment autour du défi de l'insertion. Puisse ce défi figurer en caractère gras sur la feuille de route du nouveau gouvernement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

C'est à vous !