08/12/2008

L'art d'exprimer l'indicible


Sous des formes multiples, l'art est présent dans nos vies au quotidien. Qu'il se présente sous une forme symbolique ou plus expressive, il nous transmet des idées, des valeurs, que chacun décèle et manie à sa guise pour agrémenter sa vie. Et cela en fonction de sa propre sensibilité.

Peut-on aimer une œuvre d'art sans la comprendre ? se questionnait l'autre jour un journaliste dans un hebdomadaire. Ce qui revient à se questionner sur la sensibilité de chacun face à l'art. C'est une question souvent évoquée qui semble cependant chaque fois inappropriée. En effet, si l'on considère que chacun découvre un œuvre en y projetant ses propres valeurs, alors il devient impossible que quelqu'un ne la comprenne pas. Où alors, il ne se comprend plus lui-même. Ce qui peut arriver mais relève d'une autre forme de problème. Le week end qui vient de se terminer fût pour moi riche du point de vue culturel. Trois circonstances m'ont amené à découvrir des formes artistiques que je peux qualifier sinon d'inédites tout au moins singulière. Et c'est cette singularité qui m'est apparue dont je voudrais vous témoigner la teneur. Vendredi soir, je me suis rendu au vernissage d'une exposition de peinture dont l'invitation s'était glissée insidieusement dans ma boîte e-mail. Puis je suis allé voir le film "Musée haut, musée bas" de Jean-Michel Ribes. Enfin, samedi après –midi, j'ai visité le musée de la tapisserie de Jean Lurçat.Peinture, cinéma, tapisserie : trois formes d'expression artistique bien connue. Trois lieux différents et parfois presque incongrus, brouillant les idées reçues. Et une foule de messages.Quel trait commun se dégage de tout cela ? Tout d'abord, le sentiment d'avoir parcouru le monde tant chaque œuvre m'a proposé des horizons différents. La fréquentation de l'art ouvrirait-elle au voyage ? Mais au-delà, chacune des trois circonstances, dans leur forme, se trouvent volontairement détournée de leurs propres clichés. Voici que je vous explique.Le vernissage de l'exposition de peinture avait lieu dans le hall d'un hôtel près de la gare. Le commissaire de la cérémonie n'était autre que le gérant qui, pour l'occasion avait glissé dans son discours quelques anecdotes qu'il a vécues quand les clients le questionnent au cours la semaine sur les œuvres exposés. Il nous confia alors, qu'il se laissait souvent aller à des interprétations personnelles.Pour ce qui est du film "Musée Haut, Musée Bas", il n'est pas en reste pour brouiller les codes habituels du cinéma. Dès la première scène, il laisse apparaître les traits d'une pièce de théâtre dont il a été adapté d'ailleurs. Longue tirade d'une guide avec son fidèle groupe de visiteurs auquel elle narre la perspective des lieux. Mais également le conservateur du musée qui trace dans son sillon le fil conducteur de l'oeuvre. Il est obnubilé par la présence de la nature en ces lieux. A travers cette anecdote, le film n'a de cesse, de montrer l'inextricable imbrication entre nature et culture. Une problématique insatiable pour les passionnés.Enfin le musée de la tapisserie peut semblé, au premier abord, plus traditionnel. Néanmoins, comme chaque chose dans la vie, lorsqu'on se laisse pénétrer par un univers singulier, celui-ci nous révèle sont lot de surprise. Dans la dernière salle du musée, une immense tapisserie était accrochée le long d'un du mur d'un ancien hôpital, et ce, derrière un cloître.Tant par la forme, que par le fond, l'art se présente parfois là ou on ne l'attend pas pour nous ouvrir les portes de la découverte. L'art serait-il insidieux, non. Il est tout simplement vivant.

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